Techos78

+1. La roue n'est pas un système bielle-manivelle, et elle a de l'énergie à revendre. De toute façon, consommer de l'énergie en faisant chauffer de l'huile ou en agitant les tripes du pilote ne doit pas changer grand chose... J'ai parlé d'huile, c'est à dire d'amortissement. A ce jour, on ne sait même pas s'il y en a. Attendons d'en savoir plus. Il faut admettre qu'il est désagréable de voir en prévente des roues mal documentées, non testées (par les clients). Bon, on n'est pas obligé de se précipiter non plus. Là, il ne faut pas exiger l'excellence, ce sont des innovations qui seront probablement optimisées dans un futur proche. On a une chance infernale d'avoir le choix entre deux concepts extrêmement différents... mais on peut acheter les deux .

Non, si c'était le cas, InMotion aurait trèèèèès largement communiqué là-dessus, on peut leur faire confiance pour faire mousser la bière. Ce serait extrêmement difficile, pour un résultat probablement décevant. Le plus compliqué serait la duplication du moteur, et seul IPS peut se lancer là-dedans grâce à leur moteur plat intégré directement dans la coque. Et redondance signifie souvent qu'une troisième fonction (monitoring) gère un arbitrage car un système en panne ne peut généralement pas s'auto-diagnostiquer sérieusement... L'aspect sécuritaire revendiqué par IM concerne principalement une gestion "intelligente" des deux packs de batterie. Mais on peut être inquiet... Il me semble probable que la sécurité opérationnelle ne sera pas meilleure, car cela suppose la présence d'une "coupure" (sur bms ou cm) pour inhiber un pack jugé défaillant. C'est contraire au concept de base d'un pack e-roue qui ne doit PAS pouvoir se couper, soit par sur-courant, soit pas sous-tension d'une cellule, il ne doit PAS y avoir tous les mosfets de coupure des bms génériques. Et quand c'est mal fait, cela peut créer de graves inconvénient, par exemple Ninebot qui ne regonfle qu'un seul pack en mode régénération ce qui pose problème à ceux qui habitent en montagne. Il y a quand même un avantage prévisible, lorsqu'on connecte les packs ensemble, il n'est (probablement) plus nécessaire d'avoir des packs équilibrés... Pfff, la belle affaire, cela concerne juste les sav, et ils sont déjà bien rodés à la manipe. Ce risque d'incendie évoqué par IM est un écran de fumée commercial. Mais à coup sûr, le client devra accepter un système verrouillé, propriétaire et non documenté, avec l'argument qui tue : c'est pour votre bien.

Euh, je te conseille plutôt une cale en bois dur, chêne ou hêtre, sinon ta jante va ressembler à une balle de golf... Et il faut que l'autre côté de la jante soit en appui sur une cale très massive, une masse ou une brique protégée par un carton.

KS utilise un amortisseur standard issu du monde VTT. Il y a donc un énorme choix, dans la techno pure pneumatique, ressort hélicoïdal ou mixte. Ils sont plus ou moins sophistiqués avec des prix compris entre 50 € et 1000 €. Ils sont souvent disponibles en longueur 160, 180 et 200 mm, en diamètre d'environ 45 mm, avec un débattement souvent entre 35 et 55 mm. La fixation d'extrémité a un diamètre relativement standard, changer de modèle ne posera pas de problème, Ces amortisseurs sont toujours réglables, ce ne sont pas de simple vérins à gaz comme pour les coffres de voiture, les portes de placard... Les amortisseurs à air sont légers et faciles à régler. Mais ils sont plus fragiles et nécessitent d'être surveillés et entretenus (changement des joints). Les amortisseurs à ressort sont plus compliqués à adapter puisqu'il faut choisir/changer le ressort (à spires constantes ou progressives), et agir sur une vis pour régler la précharge, mais cela ne bouge plus, même lors des variations de température. Les amortisseurs à air ont une ou deux valves pour régler la souplesse (en mm / Newton) et le point de fonctionnement, mais quelquefois il faut choisir/changer une pièce interne pour régler un système de double chambre. La deuxième chambre peut être scellée avec un réservoir externe gonflé à l'azote. L'amortissement comporte de l'huile, il est souvent réglable par une molette. Pour un usage VTT il peut y avoir une commande de blocage par levier local ou distant. Il ne faut pas se leurrer, les fonctions suspension + amortissement font appel à des connaissances particulières, (à haut niveau c'est une affaire de spécialistes), on est au-dessus du niveau fonctionnel d'un grille-pain... Bon courage aux volontaires...

En toute rigueur oui. En roulant, une roue secoue verticalement le pilote, l'énergie vient des batteries et elle est d'autant plus grande que la fréquence, la masse et l'amplitude sont grandes.

Les deux pédales sont couplées mécaniquement par la "selle", qui est fatalement très rigide ( pour faire du one-foot ), je ne pense pas qu'un équilibre rigoureux soit important. -- Un seul réglage ? Ben c'est plutôt succinct. En gonflant on règle la raideur et la position, qu'on peut placer à mi-course ou autre. -- Deux réglage serait mieux : la raideur (généralement linéaire) qui est l'enfoncement en fonction de la force, plus un réglage de précharge qui fixe le point de fonctionnement. -- Et pour l'amortissement (à huile) il y a souvent, une molette qui règle un pointeau de débit. -- Et pour les vtt une commande rapide pour bloquer cette huile, par un levier local ou une commande distante au guidon. Cela évite le pompage qui fait perdre de l'énergie en pédalant dans les côtes. Une suspension amortie n'a rien de trivial, c'est une affaire de spécialiste. En vtt, les prix s'échelonnent entre 50 € et 1000 €. C'est un point à scruter... Si le machin reste en retrait entre les carters des batteries, il faudra voir si c'est acceptable. Si ça dépasse, cela me semble très risqué... Et cela peut mériter un gros coup de gueule : quand on vend sur catalogue, les photos doivent être correctes : Il faut aussi accéder à la valve sur la jante...

Les commentaires du ruskoff sont totalement insipides, je n'ai pas tenu plus de 2 mn. Bon, pour les suspensions à gaz, c'est visiblement du spécifique. Mais il va falloir se mettre d'accord : soit ils raclent les pâquerettes (proto...) soit ils sont en position haute comme semble le montrer la version finale.

Bon, juste une pour le plaisir. Je crois que c'est surtout IPS qui a joué la carte de la féminité, avec sa i5 très bcbg. De la discrétion, de la poésie, une belle photo.

Idem, mais moi j'ai trop de temps, et pas trop le moral... La confinitude me pèse...

Là, je crois que c'est un raisonnement de mec. Je sais qu'il y a une/des féminine(s) qui suivent, ce serait bien d'avoir leur avis. A nos yeux, voir un type qui tourne autour d'un rond point ne présente pas d'intérêt. Mais le but n'est-il pas de démontrer la facilité, la fluidité, la décontraction, l'élégance, en un mot la classe. ?.. A mon avis, si ils ont choisi un pilote très longiligne, ce n'est pas par hasard, Noureiev ne faisait pas 90 kg... ou plus (je ne cite personne). Ceci dit, j'aurais préféré une jolie nénette. Là c'était un simple défilé de mode, sans plus, mais sans l'allure stupide habituelle..

Oui. En cao les rendus 3D (généralement en ray-tracing avec textures,éclairages, mise en scène...) ne sont utiles que pour faire le show. Dans le cas présent les commerçants on dû vouloir mettre en évidence la "bouteille à gaz" à des fins publicitaire, et la pièce "verte" a été poussée vers le haut, ce qui laissait les pédales à une altitude traditionnelle. Ce n'est pas fonctionnel mais c'est plus beau... et cela n'aide pas pour comprendre le schmilblick. Sans pilote, la bouteille est au fond, Elle n'est en surface que si elle est dégonflée, mais dans ce cas les pédales sont en bas.

A mon tour: Une chose m'intrigue voilà deux phot: La pièce en vert est fixe, elle maintient les deux tubes et l'axe de la roue. La pédale est solidaire de deux tiges qui coulissent dans ces tubes, la tige de droite entraîne le parallélogramme lié en bas de l'amortisseur, le parallélogramme intérieur est fixé à cette pièces verte et en haut de l'amortisseur, les deux basculeurs sont articulés ensemble comme une paire de ciseaux et pincent l'amortisseur quand la pédale descend. (vois l'animation de @Fabrice10 ) Ce qui m'étonne c'est que cette pièce (flèche verte) n'a pas toujours la même position, ce qui modifie le débattement de la suspension (rectangle jaune).

Eh oui, Lω = 1 / Cω ... redoutable.

C'est bien normal puisqu'elle doit laisser passer les tringles de la poignée télescopique qui est transverse (et non plus en diagonale). Les deux fourreaux latéraux ont semble-t-il des fonctions différentes, à l'avant pour la poignée, à l'arrière pour la suspension. Un truc bizarre : c'est l'ancienne jante à bâtons, pas du tout celle qui a été présentée en cao : Si ils se sont compliqué la vie pour dessiner ça, ce n'est pas par hasard... donc une jante élargie pour ne plus avoir un pneu 3 pouces trop pincé ?

<hs> j'ai eu un très bon collègue de boulot (Patrick Hugon) qui faisait partie d'un club de plongée en région parisienne. J'ai vu leur calendrier, une photo de groupe avec ~30 plongeurs, que des "beaux bébés", pas un seul chétif... </hs>

Ça me rappelle un film culte : "le salaire de la peur" : deux camionneurs qui transportent de la nitroglycérine dans un vieux camion... Tu as l'air bien accroché... c'est une roue superbe, il faut tenir compte qu'une roue haute demande une petite adaptation, mais après... que du plaisir.

Yes, ça m'avait échappé, merci. Tu m'étonnes .. En choc unique, comme le débattement n'est pas monumental (70mm), ça va dépendre de la précharge, c'est à dire du point de fonctionnement sur plat. Si on craint les bosses ou les chutes, mieux vaut avoir les pédales hautes, et pour les creux c'est l'inverse. Dans la vidéo où la V11 "tombe" de ~1 mètre les pédales étaient en haut, peut-être même avec une grosse contrainte. Mais dans tous les cas, on pourra (enfin) taper sans état d'âme, sans craindre de casser l'axe, et c'est un avantage colossal. Il y a la vidéo de la S18 avec Kuji qui tape un ralentisseur à bonne allure, ou un trottoir pas trop vite, eh bien le pneu décolle malgré la très bonne qualité de la suspension. Il faut "raison garder", la suspension absorbe une partie du choc, mais il ne faut pas attendre de miracle, le "tapis rouge" a des limites... Mais les ondulations répétitives de la route ont leur importance, Une "tôle ondulée", selon la vitesse, peut avoir des effets cumulatifs désagréables quand on est proche de la résonance. Mais il n'y a pas que les oscillations verticales, là je m'attends (j'espère) une amélioration de la stabilité en roulis et en cap, qu'on arrive à gérer par l'apprentissage mais qui peuvent réapparaître sur route dégradée.

Eh bien voilà, Kuji qui descend un escalier jambes raides... cette suspension est excellente, difficile de dire le contraire.

J'ai peur qu'il y ait une confusion entre suspension et amortissement : il y a la suspension qui peut être souple ou dure et l'amortissement peut être nul (oscillant) ou excessif (lenteur de réaction). J'ai dit qu'il me semblait que l'amortissement était faible, je n'ai pas parlé de la suspension dont la souplesse me semble pas mal. La précharge est élevée car en roulant à plat les pédales sont très hautes. Pour juger de l'amortissement (donc évaluer l'oscillation décroissante suite à un impact, voilà une vidéo avec des ralentis progressifs : (c'est le proto) Je pense que le pilote absorbe les oscillations et que les pédales sont pratiquement en butées hautes,

Air comprimé, tu es sûr ? j'ai des doutes, la silhouette du proto m'a fait pensé à une simple suspension à ressort, genre tube de selle ou, effectivement, bâton sauteur...Vu le débattement, ça ne peut pas être de l'élastomère. Ce serait bien de le savoir. Des ressorts ? ce ne serait pas un inconvénient, mieux vaut un mécanisme simple qui ne risque pas les fuites pénibles, même si c'est un peu moins performant. La roue est lourde, on peut penser que la mécanique interne est copieuse... Visuellement cela semble peu amorti, ce qui est intéressant dans le sens inverse : la montée de trottoir : on saute avant l'obstacle en plantant la roue au sol, et elle rebondit en restant collée aux semelles...

Je pense que tu as mal lu. La KS est en 3P, la IM en 4P. Cela peut d'ailleurs poser problème : environ 2 kW sous 74Vnom c'est 30 Ampères. Ecodrift argumente que les cellules 21700 utilisées délivrent 7,5 A en continu, ce serait donc trop juste pour la KS mais ok pour IM... à confirmer... Ce n'est pas forcément très inquiétant, les améliorations techno des cellules permettent déjà d'améliorer les courant de charge et décharge. Par contre, pour la capacité, aucune amélioration depuis 5 ans...

Ta manipe est bonne et tes sondes de Hall sont parfaites. Tu es un des premiers à avoir fait ce test, très efficace. Il est normal que les sondes commutent rapidement, elles comportent un comparateur qui bascule au passage à 0 Tesla. Il y a des modèles avec hystérésis, biaisés, ou analogiques comme dans les gâchettes de trottinettes. J'ai essayé de ressentir le crantage moteur fermé, ce n'est pas hyper net pour toutes les positions... moteur ouvert c'est mieux, et on peut vérifier que les sondes n'ont pas une patte cassée qui pourrait faire faux contact. Bon courage pour la suite...

Pour améliorer la précision (éviter les fuites), il faut éventuellement utiliser un adaptateur qui permette de séparer le vissage et l'ouverture de l'obus de la valve schrader. Par exemple celui-ci, avec 2 boutons moletés, il est cher, il comporte des doubles joints d'étanchéité :

Ne te prend pas la tête, si tu as une question, tu la poses, et si elle n'est pas trop compliquée tu auras une réponse. Si j'ai évoqué un "effort" de recherche, c'est pour toi, pour être plus efficace, Le ressort en question existe depuis 5 ans, il est donc déjà détaillé, mais je suis d'accord, le forum devient volumineux et les mots clé de la fonction recherche ne sont pas forcément assez sélectifs. C'est moins efficace que Google. En résumé, su tu veux d'autres infos, n'hésite pas.

L'avantage c'est qu'il est possible d'utiliser des sous-ensembles existants, industrialisés à grande échelle par des spécialiste. Un constructeur ne sait pas forcément tout faire, se lancer dans des produits spécifiques demande des spécialistes et cela coûte cher. Ce n'est donc pas un avantage technique mais industriel... et commercial, car même si la solution choisie est compliquée, il y a des clients pour les réalisation étonnantes, pour le look, le plaisir techno etc. Les fabricants proposent, les clients disposent. Pour l'instant on ne sait pas ce qu'il y a dans la V11, peut-être de simples tubes à ressorts comme dans les bâtons sauteurs des gamins... c'est presque l'opposé par rapport à la haute technicité de KS, mais cela semble bigrement efficace... les deux solutions peuvent cohabiter, le marché est planétaire. A chacun de trancher selon ses propres critères.