Techos78

On peut aussi acheter un chargeur pas cher sur Aliexpress (~35€) et le régler 1 à 2 volts plus bas. Cela revient à peu près au même prix qu'un CD2. Et, comme d'hab, faire une recharge complète et longue de temps en temps sur le chargeur d'origine.

Pour ralentir, une e-roue doit absorber l'énergie cinétique et/ou l'énergie potentielle de gravité. Concrètement, le moteur est utilisé en générateur qui renvoie le courant vers les batteries. Si la batterie est pleine, le courant passe mal et la tension grimpe. Les bms des batteries essayent d'éviter cette surtension mais les by-pass d'équilibrage (dont le courant nominal ne dépassent guère 50mA) sont surchargés, la carte mère est aussi surchargée et elle déclenche les alarmes (bip/vocal et tilt-back). Une coupure "sèche" est possible, le pilote risque une grosse gamelle (fesse-plante). Oui, roue et pilote sont en danger. Il y a des roues qui sont particulièrement sensibles à ce phénomène : les roues dont les batteries sont montées en cascades (ks16b...) ou gérées séparément (Z10...) car pour elles le mode régénération ne regonfle qu'un seul des deux packs de batterie. Pour la Msuper, pas de problème, tout est en parallèle. Bon, si tu penses que la topo risque de te jouer des tours, il y a la solution d'utiliser un CD2 (Charge Doctor version 2) dispo sur le site Hobby16 , c'est un petit boîtier qui évite les charges à 100%, il est assemblé par un artisan qui se paye très souvent des vacances aux Bahamas, en clair il ne faut pas être pressé . Je ne cherche pas à te faire peur, surtout que tu me sembles plutôt inquiet. C'est juste un truc à savoir et à ne pas oublier car c'est un peu piégeux.

Juste pour info, on dit mosfet, c'est un transistor à effet de champ (field effect transistot) que l'on utilise comme un interrupteur, sa résistance passe de quelques milliOhms à quelques GigaOhms selon la tension que l'on applique sur son électrode de commande. J'ai vu 3 vidéos de grillage de mosfets, et c'était lors du démarrage (roue en butée sur une branche, ou dans une ornière...). C'est pour cela que je préconise de ne pas être brutal à vitesse nulle. Cela me paraît logique. Mais en roulant, no problemo, ta roue est une bête de course qui ne nécessite pas de précaution particulière (sauf, comme toutes les roues, ne pas prendre une grande descente batterie pleine). Un exemple de ce qu'il ne faut pas faire : un wheeler transportait sa roue verticalement coincée entre les sièges à l'arrière de sa voiture, et pour qu'elle tienne mieux, il l'a mise en route. A l'arrivée, la roue était cramée. Eh oui, comme la roue se cale sur la verticale apparente, elle essaye de se déplacer à chaque virage ou accélération. Pour ce qui concerne la Z10, il y a quand même une fragilité étonnante, le pilote était lourd mais pas trop agressif. Non, Gotway n'est pas aussi fragile, on peut s'amuser à penduler en souplesse, en jetant un coup d’œil sur la température (appli), pour éviter de (trop) dépasser 50°C.

Je ne pense pas, car quand deux phases sont en contact, le moteur ne tourne pas librement à la main. L'instant critique est le passage à vitesse nulle nécessitant du couple, car le gros courant passe "longtemps" dans une phase, les deux autres voient la moitié du courant. (moteur triphasé en étoile). Quand le moteur tourne, la puissance est répartie sur les 3 phases, les mosfets sont équilibrés thermiquement. D'une manière générale, il faut éviter de trop solliciter une roue à vitesse nulle (bloquer la roue contre un mur, monter un trottoir trop doucement...). Quand on grille la roue et que le pneu ne tourne pas librement, cela signifie qu'il y a du courant qui passe dans le moteur, il faut débrancher les batteries car cela peut les tuer. Sur les e-roues, ce ne sont pas les bms qui surveillent la tension mini, c'est la carte mère, et si les mosfets sont en court-circuit, c'est foutu, elle ne peut pas arrêter le courant et les cellules li-ion meurent.

De mémoire (sous toute réserve donc), l'identification comporte le modèle (KS16D correspond au modèle français KS16B-800W limité à 30 km/h) puis le chiffre suivant est la quantité de batterie, et c'est là-dessus que l'appli se base pour les statistiques d'autonomie. Je suis sûr que 4 = 840 Wh. Il doit y avoir les 3 autres modèles 340, 420, 680 Wh mais je ne sais pas dans quel ordre, mais cela doit être simple de trouver cela grâce à d'autre utilisateurs... J'imagine (?) que les KS16S sont aussi des versions 4. Il n'est pas évident qu'il soit facile de changer ce numéro, même pour un sav avec leur appli spéciale. ( Kingsong Europe a toujours refusé de faire ce changement). On peut donc facilement connaître l'état d'origine d'une roue en décryptant ce numéro d'identification.

A propos de la vidéo d'assemblage. KS a raison de montrer tout cela, on peut constater que l'ensemble est plein comme un œuf et particulièrement élaboré. Vue de l'extérieur, par rapport au style KS, l'articulation des pédales est changée, la roue n'est plus réversible (il y a un avant et un arrière), la forme à facette donne un look un peu militaire et dégage une impression de solidité, Je pense qu'il faudra percer tous les pads à l'emporte-pièce pour ne pas avoir à les arracher lors d'un démontage. Belle organisation interne, on repasse aux batteries en fer à cheval (comme les anciennes ks18) raccordées par 3 fils plus un mystérieux 4ième petit fil rouge. Une bonne surprise : l'axe de la roue ne passe plus à travers les coques internes, mais coulisse librement (en écartant les rubans de leds). Et les phases moteurs d'un côté, les sondes de hall de l'autre, je me demande ce qu'attendent les autres constructeurs pour copier cette géniale architecture. Je n'arrive pas à trouver un élément discutable (sauf collage des pads). Une remarque mineure : le joint interne (silicone noir) vaguement étalé avec une spatule crado, cela ne fait pas très pro. Bah, il faut bien trouver quelque chose pour râler...

Oui, la géométrie des pédales (hauteur et longueur) détermine une limite de pente maxi, le poids du pilote intervient aussi. Pour dépasser cela, les vidéos d'ascensions extrêmes montrent deux techniques supplémentaires : -- allure rapide en bas de pente puis gestion de vitesse décroissante jusqu'au sommet pour terminer à vitesse quasi nulle. (utile aussi sur route humide). -- entraînement de la coque en serrant les jambes, certains pilotes se penchent pour pousser la coque avec la main. L'intrépide Kuji Rolls a bricolé des pads de malléoles pour sauter mais aussi des pads de tibias pour pousser la roue. (c'est un vrai furieux ce type !) Ces pentes extrêmes se trouvent en tout terrain ou en bordure d'escaliers... Elles présentent un fort risque de glissade et... attention de ne pas bloquer la roue, car le couple max à vitesse nulle peut griller un ou plusieurs mosfets. C'est important, ne jamais bloquer la roue, cela peut coûter 250€ + main d'oeuvre...

Grimper une grosse côte est inconfortable (surtout avec une 18") car il faut appuyer sur les extrémités des pédales. Plus les pédales sont longues, plus c'est facile. On peut aussi entraîner la coque vers l'avant pour accentuer le déséquilibre. Sur l'esquisse ci-dessous (pente 39%=21°), on voit que le bras de levier entre contact au sol et bout de pédale n'est que de 2,69 cm, il faut donc vraiment appuyer sur les orteils pour ne pas caler.

En effet, 3 condensateurs, c'est rassurant, merci @Corex d'avoir trouvé cette vidéo.

Très succinctement les condensateurs d'entrée de carte mère permettent de lisser (partiellement) le courant fourni par les batteries. Les mosfets de puissance travaillent en tout-ou-rien, c'est à dire que pour chaque phase le courant passe vers le moteur ou bien il est coupé, à une fréquence élevée ce qui permet de synthétiser une sinusoïde en modifiant le rapport cyclique (temps de conduction par rapport à la période, s'exprime en %). Par exemple, en l'absence de condensateur(s), si on veut 30 Ampères dans une phase et que le rapport cyclique est 50%, la batterie doit fournir 60 A pendant la moitié du temps. Les capas intègrent le signal, elles limitent ces pics défavorables pour les batteries. Elles limitent aussi l'ondulation de la tension qui alimente la carte mère. Il est difficile de juger si les valeurs sont pertinentes, mais d'une manière excessivement grossière on pourrait (?) s'attendre à voir des condensateurs plus gros pour des moteurs plus puissants. A technologie équivalente (électrochimiques aluminium), la quantité d'énergie emmagasinée (½.C.V2) est sensiblement proportionnelle au volume, en toute rigueur ces condensateurs devraient êtres plus gros ou plus nombreux. Bon, c'est juste un "détail", mais ces composants ne sont pas là juste pour faire des étincelles quand on branche les batteries... Chez GW par exemple, on a le plus souvent 2 x 1200µF / 80 V ou 2 x 1000µF / 100V, mais pour certaines cartes, ils sont passés à 4 condensateurs : Ce sont des éléments relativement chers qui doivent être de très bonnes qualité. Quand ils éclatent, ils font le même bruit qu'une 22 long rifle, c'est très amusant dans les écoles d'électronique... (dans la vraie vie c'est la poisse, on a beaucoup de mal à éliminer l'acide qui se disperse partout).

Le flanc du pneu est blanc. Pneu réflectorisé ? peinture ?

Perso, je suis toujours un peu inquiet sur la valeur des condensateurs de filtrage à l'entrée de la carte mère. S'il y a seulement 2 x 1500 µF cela risque d'être un peu juste...

J'ai vu une utilisation de mini-gyropode vraiment efficace : un cameraman professionnel (avec grosse caméra bardée de contrepoids) qui suivait une course pédestre. Bon, sur un marathon, il aurait été un peu court .On peut penser que les travellings de cinéma peuvent parfois se passer de chariot sur rails...

Il faut admettre que le rendement d'un vélo est exceptionnel. La puissance nécessaire est : ( selon site http://fitnesscar.free.fr/rendement_energetique_de_velos.htm ) En roue électrique, pour rouler à 30 km/h on consomme environ 15 Wh/km c'est à dire qu'il nous faut environ 450 W.

Ce topic est exemplaire, grâce à la qualité des réponses apportées. Il concerne tous les wheelers car il évoque la raison pour laquelle les packs des e-roues sont devenus différents des packs génériques. En résumé, les bms des batteries génériques (utilisées dans les roues de 1ière génération) comportent plusieurs mosfets en // qui coupent la tension de sortie dans 2 cas : -1- courant de sortie trop fort -2- tension d'un groupe de cellules (15 en série sur la 9bot) qui descend sous le seuil "over discharge protection" (en général 2,55V ±0,08V) Shunter les mosfets évite que le bms prennent l'initiative de couper le courant, c'est la carte mère qui gère progressivement les tensions basses en mettant des alarmes de plus en plus basses puis en arrêtant la roue (tilt back et beep) avec un peu de réserve pour assurer l'équilibre. Petit problème, sur la majorité des roues actuelles (câblage pack 3 ou 4 fils) la carte mère ne sait pas si on est dans le cas n°2, on peut donc avoir un groupe à 0,00V (ça m'est arrivé). C'est agaçant, coûteux, mais pas dangereux, on ne peut plus charger à 100% et on s'en aperçoit surtout si on utilise un CD2. Donc oui, comme cela a été dit, c'est important de faire périodiquement un équilibrage en laissant le chargeur branché longtemps (le courant des bypass d'équilibrage est d'environ 45 mA). Bon, il existe malheureusement des bms qui n'ont pas cette fonction d'équilibrage (les 1ières ks16b par exemple), mais j'ose espérer que cela n'existe plus.

La Loi d'Orientation des Mobilités ne concerne pas les vélos, vae, vl, poids lourds, transport en commun...etc parce que c'est hors périmètre. Toutes ces catégories agréées ont déjà leurs propres contraintes et obligations, qu'elles soient respectées ou non ne nous concerne pas. Nos engins sont très (trop) variés, les plus pêchus entrent plutôt dans la catégorie speed-bike (45km/h) qui doivent porter une plaque et être interdits de piste cyclable, les engins plus modestes sont davantage assimilables à des vae (25km/h) mais même ça ce n'est pas gagné... Moi, je dis simplement que coller une vignette d'identification ne me gène pas, même s'il faut en plus un autocollant de Macron ou le badge de L'OM (l'Olympique de Marseille). A contrario, l'obligation du port du casque me ferait particulièrement chier.

Effectivement. Ce ne sera peut-être pas le cas pour toutes les roues (?), je pense à KS dont le bluetooth audio est toujours actif... A voir. Une petite question : faut-il effectuer un peu d'arithmétique pour mettre en forme les données (format, mise à l'échelle) et créer un filtrage (moyenne glissante...). Le courant GW est signé ? (chez KS oui depuis peu). Il y a toujours une galère 67,2V -> 84V ?. J'imagine que les trames bt sont à cadence fixe au niveau de l'entrée du module, à quelle fréquence ? Vitesse de l'uart ? Question annexe : est-ce que tu as un oscilloscope ? Je vois qu'il existe des boîtiers sympas qui se connectent sur PC, pour pas cher...

Oooohhh le beau projet ! ! !. Je dois admettre que j'avais le même dans mon immense pile de tâches "possibles" (avec un niveau de priorité assez faible)... je ne veux pas me plaindre mais l'emploi du temps d'un retraité n'est pas un long fleuve tranquille... . Bref. Chapeau @Hansolo , chouette sujet, assez large (connaissance arduino, trames ble, hard roues...), mais il comble une anomalie majeure : une e-roue est un des seuls véhicules sans tableau de bord. Perso, en plus des infos vitesse, tension, courant, distance, je rêverais d'afficher l'info "taux de charge" sous forme de bar graph , mais cela ne fait pas partie des infos disponibles, il faudrait a priori faire un calcul de rapport cyclique à partir de la commande du moteur... pas simple... J'imagine que tu t'alimentes sur le 5V (usb...), tu implémentes une veille automatique ou bien l'affichage est permanent... en clair, tu consommes combien roue-on et roue-off ? . Le choix de l'afficheur est important pour une lecture au soleil... avec un trimmer pour le nocturne...

Pour gonfler à 30 bars, il est déconseillé de laisser un pied sur le pneu :

Bah, les vieux ont tendance à paumer des neurones, Maurice Clavel, un coureur cycliste ? Moi, ça me fait penser à : "la SenSor est en panne et j'habite au 8ième". Soit la bienvenue sur cet archi-fantastique forum, je te suppose de "sexe faible" puisque tu es passionnée; J'imagine que tu as utilisé le terme générique "microscope" pour être mieux comprise des moldus non-techniciens, mais je pense qu'on peut révéler qu'entre nous, nous appelons ça "binoculaire". Le microscope n'est réservé qu'aux rares analyses de poussée de whiskers qui heureusement deviennent rares avec les composants munis de barrières de nickel. Perso, j'admets avoir été "avantagé" par ma forte myopie, qui me permet de focaliser sur le bout de mon nez et souder des 1206, ou des 0603, des ssop au pas de 0.5 ... sans artifice optique.

Le connecteur Lenovo a 5 contacts, le chargeur peut n'en utiliser que 2, mais la roue doit câbler les broches externes et intermédiaires 2 à 2 comme dans cet exemple pour permettre le fonctionnement dans les deux sens : Comme l'a montré @GroNaze , cet exemple ne correspond à aucune roue.

InMotion utilise le picot central de la prise Lenovo (pour le +), mais chez KS cette pinoche est non connectée. Donc l'échange ne marche pas mais ne devrait pas faire de dégât en cas d'erreur.

Je me suis dépucelé sur une ks16 qui a des faux pads recouverts par 2mm de caoutchouc et qui ont la douceur d'un parpaing brut. Mais au bout d'une semaine, ça s'arrange : des oedèmes de 1 cm d'épaisseur se développent aux points de contacts ce qui apporte un peu de souplesse dans la liaison roue--pilote. Autre avantage, par effet de contraste toute autre forme de douleur disparaît totalement. Bon, après "un certain temps" , le corps a (enfin) ajusté les différentes fonctions de transfert, et on peut arrêter de coincer la roue en mode panique. Il n'empêche, comme je suis un peu "chochotte", j'ai changé pour une roue plutôt moche mais la plus haute et confortable du marché, mais qui se pilote avec les genoux ce qui a nécessité un complément d'apprentissage. Il me semble clair que plus on est vieux et plus cet apprentissage est laborieux. Après quelques milliers de km on peut être décontracté (le corps reste gainé et fait ce qu'il faut), et on pilote machinalement en se disant "tiens, je suis déjà là !" car on peut aussi relâcher la scrutation méthodique du moindre mégot qui traîne par terre. On affine aussi l'évaluation de la vitesse, ce qui permet de rouler juste en deçà du "please decelerate" (36 dans mon cas), mais seulement sur des parcours habituels dont on connaît chaque obstacle par son prénom. Prudence oblige.

Impressionnant !. A priori, l'équerre principale est fraisée dans la masse à partir d'une ébauche grosse comme un pavé... piouuu, ça vaut le coup de récupérer les copeaux. Sans indiscrétion, tu passes par Amlie Li ?

Merci pour ces bonnes nouvelles, ça fait plaisir qu'un "petit jeune" prenne son pied. Tiens, ça me fait penser à un truc qui m'est arrivé : je croise un homme et son gamin ~4 ans, le type : "Regarde le monsieur", le môme : "C'est pas un monsieur, c'est un papy". Dur, dur...