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Journal d'un apprenti wheeler


Filalapat

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Ah, débuter en roue est souvent quelque peu déroutant. On peut en effet se dire qu'on y arrivera jamais. Ce qui m'est immédiatement venu à l'esprit quand j'ai tenté de chevaucher l'engin pour la première fois a été quelque peu différent : c'était plutôt une pensée du genre "mais qu'est-ce qui m'a pris d'aller acheter ce truc là ?", et j'en ris encore aujourd'hui. Bien sûr la question d'arriver à monter dessus un jour se fait de plus en plus insistante. Et en particulier quand on a dépensé une somme non négligeable pour acquérir la roue convoitée. Finalement c'est plutôt cela qui motive le plus, ne pas avoir acheté cet appareil pour rien, sans parler de ce que les proches pourraient penser d'un renoncement soudain à une lubie qui ne l'est pas moins. Mais le fait est que lorsque je me suis retrouvé pour la première fois dans la montée de mon garage face à la difficulté de poser mes deux pieds en même temps sur la roue, même en m'appuyant à quelque chose, j'ai pris la mesure du chemin qu'il me restait à parcourir avant d'aller oser m'exhiber avec elle sur la voie publique! :S Et là reviennent en tête toutes les vidéos de randos en roue, de tutos, de spots promotionnels des distributeurs de gyroroues vues et revues sur le net, qui m'avaient forgé l'idée que monter sur la roue ne serait qu'une formalité…
Et pourtant… Tout le monde peut y arriver. Mais il faut bien sûr de la motivation et du temps pour que l'organisme assimile les contraintes que sous-tend la pratique de la roue. Beaucoup parlent du cerveau qui apprend, au gré des essais plus ou moins fructueux, mais surtout après lors des phases de repos. C'est indéniable. Mais j'y ajouterais que le corps doit se préparer aussi physiquement à cette nouvelle activité. Certains muscles sont activement sollicités. D'abord au niveau des pieds et des jambes, mais pas seulement. Un simple virage bien exécuté nécessite une rotation de la tête puis des épaules, du buste, des hanches, des genoux et enfin des chevilles. De haut en bas. Cela sollicite bien plus de muscles que ce que l'on pourrait croire de prime abord. Lors de l'apprentissage, les réflexes primaires les plus instinctifs (par exemple celui qui nous retient de nous pencher en avant de peur de tomber…) altèrent le fonctionnement musculaire du wheeler. Il en résulte crispations, douleurs, et…  une transpiration excessive! J'ai gardé intact le souvenir de la séance où je tentais de monter pour la première fois sur ma S2 sans appui. C'était un jour de décembre. Je me souviens avoir interrompu cette séance, après peut-être un quart d'heure d'essais globalement infructueux. Je commençais à grelotter. Je suis rentré à la maison, mon tee-shirt était complètement trempé, avec des taches blanches… Plus trempé je crois que si j'avais pris une douche avec! Des sueurs froides pour de vrai! Ma physiologie ne pousse pourtant pas particulièrement à la transpiration. Ça n'est plus jamais arrivé depuis en roue, et ça ne m'était jamais arrivé à un tel point de toute mon existence. Les douleurs musculaires, la peur de se faire mal ou de tomber ou d'abîmer sa roue toute neuve sont autant de facteurs inhibants. 
Les progrès en roue viennent doucement. En général, si on compare objectivement ce que l'on arrive à faire avec ce que l'on faisait lors de la séance d'apprentissage précédente, des progrès sont au rendez-vous. Parfois minimes mais toutefois existants. Il faut insister, mais sans s'acharner. Savoir laisser le temps au temps.
Évidemment, il y a ceux qui parviennent à avancer, tourner, monter sans appui en 5 minutes. Apparemment oui ça existe… Et c'est à cause d'eux que tous les autres se désespèrent de ne pas y arriver dans le même temps! (là j'exagère je sais… :pastaper: ) D'autres mettront une demi-journée, une semaine ou plusieurs pour faire la même chose… 
Mais tous y arriveront.
Et toi aussi @shinmo. Continue, tu es sur la bonne voie, et avec une bonne roue!

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Merci pour les encouragements! Du coup, je viens de faire ma deuxième session seul dans le parking pendant 30 minutes. Résultats : Mal au maleole de la jambe droite, douleur au dos, KO, les pads toutes neuves sont complètement rayés... Mais j'ai pu monter sur la roue de temps en temps sans me tenir, et distance la plus longue debout (le corps oblique) sur 3 mètres!

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Les malléoles sont un endroit sensible… J'en sais quelque chose puisque lors de mon apprentissage c'était le cale-pied qui venait régulièrement cogner ma malléole intérieure droite lors de mes pertes de contrôle de roue. Sur l'os non seulement ça fait mal, mais en plus ça met un temps certain à cicatriser. Et une fois c'est déjà douloureux, mais à répétition n'en parlons pas. Je m'étais finalement résolu à acheter des protèges malléoles, au rayon foot d'une grande surface d'articles de sport. Je pense que c'est analogue aux chevillères que @minch te conseille. La douleur aux malléoles est un problème typique des débutants, qui peut être souvent causé aussi par le fait de trop vouloir serrer la roue entre les chevilles pour en assurer le contrôle. Avec l'expérience, les crispations dues au stress s'amenuisent et l'on éprouve de moins en moins le besoin de serrer fortement. Il est certain que la forme de la roue au niveau des malléoles peut suffire à amplifier ou non ces douleurs dues à un contact trop appuyé et prolongé sur l'os. Pour ma part, c'étaient seulement les chocs des cale-pieds qui me les esquintaient, et surtout à l'époque où je cherchais à monter sur la roue sans appui, depuis l'arrêt. C'était probablement dû à la forme de la coque de la S2. Je n'ai pas gardé bien longtemps ces protège-malléoles pour deux raisons : d'abord quand tu commences à faire des kilomètres, l'épaisseur de l'élastique qui passe sous le pied vers le talon est un truc formidable pour te générer en moins de deux des crampes dans la plante des pieds… Ensuite, et à cause de ça, j'ai fini par acheter des chaussures de skate, plutôt rigides et montantes. du coup, mes malléoles sont devenues hors de portée des chocs. Mais ironie du sort, j'ai eu ces chaussures bien tardivement, à l'époque où je commençais à savoir suffisamment wheeler pour ne plus avoir besoin de protections de malléoles…

Pour l'heure, tu mesures tes progrès, qui sont très encourageants. Mais j'aimerais bien savoir si tes douleurs de dos sont musculaires ou dues à des chutes. Pour ma part, je rentrais bien cassé aussi de mes séances d'apprentissage ; à 50 ans, mon organisme étant un tantinet rouillé...

Afin de protéger ta roue, il n'est pas trop tard pour la couvrir d'un top souris (le modèle Décathlon à une vingtaine d'euros suffit amplement). J'avais mis une taille M sur la S2 mais qui allait quand même sur la V8 qui est aussi une 16 pouces ; mais sur une KS16 je suppose que tu auras plus de facilité à le poser en taille L, bien que ce tissu soit très extensible.
C'est sûr, ça fait toujours mal au coeur de voir sa roue prendre des coups, et plus encore si on l'a eue neuve! Mais il faut s'y résoudre : une roue finira toujours pas tomber… Avec l'expérience, cela arrivera simplement de moins en moins souvent.

Continue ainsi, @shinmo , quand on parvient à faire 3 mètres, c'est qu'on est tout près d'en faire beaucoup plus. Mais surtout protège-toi. Pour ma part, je ne sors jamais sans mes protège-poignets, gants et casque. Dès que je fais un peu de distance, j'enfile aussi coudières et genouillères Gform.

L'addiction à la roue est vraiment quelque chose à laquelle je n'ai toujours pas trouvé d'explication rationnelle... Il faut le vivre. C'est tout. Et ça fait du bien.

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Merci beaucoup pour les conseils! En attendant de repasser chez Décathlon, j'ai pris le premier truc qui me tombait sous la main à mettre dans la chaussette pour me protéger les malléoles (un masque pour les yeux récupéré lors d'un vol long courrier, c'est très doux... rigolez pas), j'ai fait cela pour ma deuxième session seul dans le parking. J'ai réussi lors de quelques tentatives à faire 7 ou 8 mètres sans appui...

Pour le mal de dos, c'est musculaire car je pense que c'est à force de me pencher pour remettre la roue debout à chaque déséquilibre, la replacer, la tenir, remonter dessus, etc. Du coup je me douche avec de l'eau bien chaude pour calmer la douleur... Je n'ai pas encore fait de chute de cascadeur pour l'instant, seule la roue tombe latéralement, du coup les pads en prennent plein la gueule. J'ai mis un top souris en taille XL (j'ai pris cette taille car un wheeler kb16 avait dit que c'était déjà juste sur le forum... mais je pense que tu as raison L aurait été mieux)

J'ai bien tout pour la protection du corps, mais j'ai laissé de coté le casque sur la dernière session pour le moment.

Bon aller, je repars pour une autre session! :)

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Les retrouvailles avec ma MS3…
Comme je m'y attendais un peu, le remplacement des deux MOSFETs en court-circuit n'a pas été suffisant pour remettre mon train sur les rails :pleure: . D'autres éléments ont été détruits lorsque les MOSFETs ont rendu l'âme. Lors du remplacement des transistors, j'ai pu mesurer combien la carte a été conçue pour rendre les interventions de réparation difficiles, ou tout du moins pour nécessiter le remplacement automatique de l'ensemble de la carte en cas de défaut : mise en place des transistors en deux couches superposées, mise 'en force' des transistors dans les trous métallisés de la carte… Essayez de dessouder après ça… >:( Bref, j'ai quand même réussi à les remplacer, mais en vain puisque ma roue n'a pas redémarré. La destruction des transistors de puissance a conduit à d'autres dégâts en amont.
J'ai donc renvoyé ma MS3 au SAV de @Eroue où le Doc l'a prise en charge, remplacé la carte-mère et me l'a renvoyé en moins de temps qu'il en faut pour l'écrire puisque j'ai eu le temps de la tester aujourd'hui… Un SAV très efficace, et une excellente communication avec le technicien. Bon, comme je m'y attendais, je repars avec une roue à 0km. Dommage, mais prévisible. Au passage, le Doc a soigné les connecteurs du moteur de la maladie qui les guettait… 
Très bon SAV, mais pas de prise en charge en garantie de ma roue même sur cette panne 'rare' (dixit le Doc), vraiment dommage, mais ça aussi je le savais dès l'envoi.
J'ai donc reçu ma roue réparée et suis allé la tester. Bon oui d'accord, ce n'était pas seulement pour la tester, vous vous doutez combien elle m'avait manquée! :x


Démarrage casse-gueule
Quand voici deux semaines je disais que je craignais de tomber sur une carte-mère dont le comportement peut faire peur, je ne croyais pas si bien dire…
Ma MS3 munie de sa nouvelle carte-mère a eu aujourd'hui à deux reprises un comportement qui m'était jusque là inconnu, qui est clairement anormal et casse-gueule et m'a fait une bonne montée d'adrénaline. 
J'ai fait les 20 premiers km au compteur hier sans rien remarquer d'anormal (mise en marche de la roue et 20 km sans éteindre la roue sur le trajet, bon lisez la suite…)
Aujourd'hui près de 89km. Je me suis arrêté à plusieurs reprises et ai éteint la roue. Après une pause, je la rallume et tente de démarrer depuis l'arrêt, zen, cool, depuis plus de 1500km je connais ma MS3… Là je n'ai pas compris ce qui s'est produit : je mets mon deuxième pied sur le cale pied et me penche en avant. Au lieu d'avancer, la roue me fait un tilt-front cranté et quand même vaguement retenu. Elle bascule en avant par paliers très rapprochés (ce qui donne comme l'impression d'un crantage, et comme la roue bascule cela donne l'apparence d'avoir les pieds qui s'enfoncent), avance à peine pendant ce temps et se stabilise très inclinée. Dans cette posture pas d'autre choix que de descendre en catastrophe déséquilibré en avant, et rattraper la poignée avec la main entre les jambes! Montée d'adrénaline garantie! Faut être réactif, ce que j'ai fait pour ne pas laisser échapper ma roue. J'étais sur voie verte gravillonnée, sur du plat. Je me suis demandé si un petit caillou peut avoir bloqué mon pneu mais non, rien d'apparent au sol. Bien avant la panne de ma roue, il m'était déjà (très rarement) arrivé d'avoir une petite pierre ou bosse qui bloque un peu le pneu au démarrage, ce qui pouvait provoquer une sensation temporaire flippante de déséquilibre, mais la roue finissait toujours par franchir l'obstacle et rattraper rapidement sa position normale. Ici, c'est différent avec ce tilt front dont les étapes du 'crantage' produisent en plus des bruits crrr, crrr, crrrr. Quand c'est arrivé j'étais à environ 3/4 de batterie.
Bis répétita en fin de balade, cette fois à 18% de batterie. J'allume la roue dans mon garage, la fait rouler sur 5 mètres à la main pour être suffisamment éloigné des obstacles. J'étais donc sur une dalle béton on ne peut plus plane et lisse. Plus de 30 secondes après l'allumage de la roue je démarre. Même effets, même récupération de la roue en catastrophe la main entre les jambes! Là encore, j'étais parti pour un démarrage tranquille, vraiment pas nerveux. Je n'ai jamais connu ça avec mon ancienne carte mère.
Sur ma promenade de 89km, je me suis évidemment arrêté maintes fois sans éteindre la roue et n'ai jamais rencontré ce problème pour démarrer quand j'avais déjà roulé avant. Ce comportement est apparu les deux fois dans les secondes ou dizaines de secondes après avoir rallumé ma roue. Un hasard que ce soit dans les instants qui suivent la mise en marche ? Mais cela ne ce produit pas pour autant à chaque allumage…
J'ai contacté @Eroue pour en savoir plus sur la question, et j'aurais sans doute leur réponse en début de semaine. 
Pour l'heure, je suis tombé sur ce topic, qui correspond vraiment à ce que j'ai vécu même si ce n'est pas sur MS3. Je vais y faire un tour…

 

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  • 1 an après...

C’est frustrant de tomber sur un fil passionnant qui s'arrête... On a envie de continuer à suivre les péripéties de filalapat, qui a un vrai talent pour nous tenir en haleine, mais plus rien depuis un an... Certes, c’etait le journal d’un débutant et il est devenu désormais un wheeler chevronné. En tout cas merci de la transcription chronologique de cet apprentissage, fort précieux pour tous ceux qui, comme moi, vont bientôt vivre la journée « 0 » décrite au début de ce fil...

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  • 2 semaines après...

Un an après…

Pas mal de choses se sont passées pour moi en un an dans le domaine de la roue, et même si j'ai parfois été tenté de les publier dans ce topic, je me suis souvent demandé si mon itinéraire personnel de pratique de la gyroroue, certainement fort semblable à une multitude d'autres, pouvait avoir un réel intérêt pour autrui. Par lassitude, probablement aussi un peu par fainéantise, et certainement par manque de temps, j'ai fini par surseoir à l'actualisation de ce fil.

Le dernier post de @Marcenger m'a fait prendre conscience que certains sont amenés à se questionner, y compris avant même de commencer leur apprentissage, sur ce que peut bien devenir après des mois voire des années, la pratique de la roue et les événements positifs et négatifs qui feront partie du vécu d'un wheeler. Si ce vécu est bien entendu une affaire strictement personnelle, et par essence non transposable d'une personne à une autre, je présume toutefois que bon nombre d'entre vous pourront en reconnaître certaines facettes dans leur propre itinéraire.

Je viens tout juste ce mois-ci de passer un cap très symbolique pour un wheeler : 10000 bornes. En un an et demi. Contrairement à pas mal d'entre vous, mon usage de la roue est exclusivement loisirs. Ce n'est pas vraiment un choix car si je le pouvais j'irais aussi bosser en roue. Mais 70km en roue le matin et autant le soir ce n'est pas envisageable. Alors la roue, c'est seulement pour m'éclater, dès que je peux, c'est à dire souvent.

Addiction quand tu nous tiens

Il ne doit pas y avoir de psy sur le forum car depuis le temps je n'ai pas trouvé (ou alors j'ai vraiment mal cherché…) de topic dédié à cette étrange chose dont il est pourtant souvent question : l'addiction à la roue. Comment ce simple objet matériel arrive à s'imposer à mon cerveau en lui suggérant à divers moments de la journée un truc du genre : j'adore ces sensations de glisse, tu vas wheeler bientôt ? C'est pour moi un mystère, d'autant que tout le monde n'est pas forcément sujet à cela. En exemple, ma fille de 10 ans, qui a fait son apprentissage (plus long et fastidieux que le mien…) voici plus d'un an et qui pilote à présent très bien, n'est absolument pas addicte… Comprenne qui pourra.

Voici dans le respect chronologique, en plusieurs posts, la suite que j'espère suffisamment exhaustive des aventures d'un apprenti wheeler, qui n'est plus vraiment apprenti, mais wheeler à part entière…

 

Roue qui plonge à l'allumage : épilogue

Le problème du démarrage casse-gueule dont je faisais état dans mon post précédent n'a au final pas été matériellement solutionné. Finalement qualifié de 'normal' par le doc de Eroue, c'est un problème d'initialisation logiciel lié aux cartes mères Gotway Msuper et ACM du printemps 2017. Si on considère par normal le fait qu'il impacte toute cette génération de cartes-mères, c'est sûr, mais le mot 'normal' s'en trouve véritablement galvaudé. Il est certain que cela ne les arrangeait pas de me remplacer en garantie cette carte par une des nouvelles non affectées par le problème qui commençaient à sortir à l'été 2017… N'ayant pas de solution, il m'a fallu apprendre à vivre avec. Le défaut étant dû à l'initialisation de la roue, le plus souvent le fait de la faire rouler sur quelques mètres permettait de s'en affranchir. Mais l'expérience que j'en ai relaté plus haut montrait que ce n'était pas invariablement le cas. La seule méthode qui marche vraiment à 100% que j'ai fini par trouver et qui permette d'être certain de ne jamais se planter au démarrage, et que j'utilise seulement avec cette roue, est d'appuyer très fort sur le nez de la roue en la tenant par la poignée après l'allumage, juste avant de monter dessus. Si elle plonge on recommence… Dans le pire des cas après 2 ou 3 plongeons elle est fin prête. Il est évident qu'il incombait à l'utilisateur de trouver par lui même ce mode opératoire… :ph34r:

 

Début septembre 2017 : La rencontre d'un ami

La roue n'est pas qu'un moyen de déplacement. Cette communauté (le forum Esprit Roue) en est bien la preuve. Des liens d'amitié peuvent se nouer en particulier lors des randos de wheelers. Mais quand on habite comme moi loin des grandes agglomérations, c'est bien plus difficile.
Le hasard, bien aidé de ce forum m'a permis de faire la connaissance de @Bloxan , qui terminait son apprentissage. Aujourd'hui, il est devenu un ami avec qui je wheele fréquemment. C'est tellement mieux de faire des sorties en gyroroue à plusieurs. Bon, ce n'est pas aux citadins qui sont habitués aux randos en groupe que je vais l'apprendre…

La roue est aussi une aventure humaine.

 

Janvier 2018 : Signalisation nocturne

Les courtes journées d'hiver, nécessitent d'adapter des éclairages permettant d'être bien vu et de bien voir. Le faiblard éclairage diffus de ma MS3 (génération fev 2017) m'imposait de trouver une solution pour me déplacer en toute sécurité y compris sur route. En milieu rural, même si mon patelin n'est pas trop mal desservi en voies vertes, l'absence de pistes cyclables et le peu de trottoirs disponibles dans les petites villes de campagne fait que la route est incontournable. J'entends par route tout ce qui n'a pas de marquage axial. Je ne vais pas sur le reste, trop dangereux pour y mettre ma roue.

J'utilise systématiquement dès que la lumière est insuffisante trois éclairages. Une torche 10xT6 intégrant 4 cellules Li-Ion de format 18650 me permet de rouler à la même vitesse qu'en journée sans souci ; en fait c'est même bien plus sécurisant qu'en plein jour car la lumière rasante ainsi produite permet de bien mieux se rendre compte de la profondeur des trous, cuvettes, et défauts de la route. Un éclairage clignotant sur le sac à dos, rechargeable complète les shoe-clips.

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Ces éclairages rechargeables à fixer sur les chaussures sont vendus sans rire pour une autonomie de 30 heures. C'est en tous cas ce qui est marqué sur la boîte. La durée réelle utilisable varie entre 45mn et 1h30 selon les modèles. La batterie de 210mAh et l'électronique de gestion se trouvent réunis du même coté du shoe-clip, l'autre côté étant vide. J'en ai profité pour y intégrer une autre batterie, de plus grande capacité. L'autonomie réelle ainsi atteinte est d'environ 4 heures en allumage continu.

Comme le montre la vidéo, j'ai testé aussi un collier lumineux, fait maison avec du ruban LED 12V, une batterie 12V associé à un convertisseur 9V pour réduire la trop forte luminosité et le courant consommé. On ne peut plus voyant, mais assez compliqué à mettre en place. Je tenterai ultérieurement de développer une version plus simple.

 

15 janvier : Au revoir ma V8…

Disposant de la MS3 pour l'essentiel de mes rides à longue distance, de la S2 pour m'amuser en freestyle, la V8 n'avait plus guère de place dans mon panel de roues surtout avec une autonomie pratique maximale dépassant rarement les 38km. Les différents bruits de roulement de cette roue ont fait aussi que je ne l'ai jamais véritablement appréciée non plus. J'ai donc décidé de la mettre en vente. Bien que l'ayant achetée dans le réseau français, le marché des roues aliexpress que l'on retrouve en occasion sur le net fait que l'on ne peut pas ne pas la brader si on espère la vendre. Et si en plus on réside dans une région où il n'y a pas de demande… Bref, la vente de cette V8 qui pourtant est une roue assez demandée a été bien difficile.
Cette roue n'a jamais eu le moindre problème de fiabilité, du moins jusqu'au jour où j'ai décidé de la mettre en vente. Après avoir réalisé l'autodiagnostic sur l'app Inmotion pour présenter le screenshot à la vente, j'ai eu le malheur de cliquer sur 'uploader' ; je n'avais pas à cette endroit là de chez moi une transmission Wi-Fi suffisamment bonne, ce qui m'a généré sur l'app une erreur de réseau et a bloqué le processus de dialogue bluetooth avec la roue. Cela l'a tellement bien bloqué que plus rien n'était opérant sur la roue, à part la gyrostabilisation. En d'autres termes impossible de l'éteindre mais j'aurais pu aller faire un ride avec !
Je suis certain que le plantage du microcontrôleur qui gère les fonctions de scrutation du bouton on/off et du bouton de poignée, les lumières, la communication bluetooth, l'afficheur et peut-être la charge (non testé…) a été à l'origine du problème. Pour arrêter la roue je l'ai volontairement laissée s'emballer. Mais elle était toujours sous tension, lumières allumées et impossible à éteindre. Une seule solution : première ouverture de la roue (je ne l'avais jamais fait sur la V8…) débranchement puis rebranchement de la batterie. Et tout est rentré dans l'ordre. j'imagine bien toutes les V8 qui repartent en SAV, allumées ou batterie vidée suite à ce bug qui ne touche sûrement pas que la mienne…
Néanmoins, ce bug n'est pas de nature à compromettre la sécurité du wheeler puisque la gyrostabilisation a fonctionné jusqu'au bout.

 

27 janvier : Je hais la boue !

La météo exécrablement humide de cet hiver a rendu les randos un peu aléatoires, il n'y a sans doute pas qu'en Normandie… Wheeler demande une vigilance permanente et tout défaut d'attention peut se traduire par une sanction immédiate. C'est évidemment ce qui m'est arrivé… Trop occupé à saisir ma GoPro en roulant à environ 10-12km/h, je n'ai pas pu compenser le dérapage de mon pneu dans la boue omniprésente ce jour là sur cette voie verte. Badaboum ! :mad2: Ma première véritable gamelle en roue ! Qui m'a quand même fait un peu mal car je suis retombé à plat ventre sur ma roue, et le menton a tapé le cale-pied. La blessure est restée visible pendant un mois, mais tous mes collègues ont cru que je m'étais balafré en me rasant… N'empêche, c'est pas demain que je mettrai un casque intégral, en roue je juge que l'échange des regards avec les piétons est primordial, et principalement pour les rassurer. J'avais voici bien longtemps un casque avec une mentonnière légère traversée par la jugulaire de fixation. Apparemment ça ne se fait plus. Dommage, ça m'aurait au moins protégé le menton.

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  • 2 mois après...

Fin janvier : séance freestyle

Cette vidéo commence à dater un peu mais elle a sa place dans mon journal…

 

17 février : trolley plié

Il ne m’est pas arrivé souvent souvent de perdre le contrôle de ma Gotway. Ce jour-là m’a montré à quel point la MS3 peut être fragile.
Pourtant cette petite discontinuité du chemin menant à la mer, une fois arrivé à Utah Beach, n'avait rien d'effrayant. C'était une dénivellation montante un peu inclinée d'à peu près 4cm de haut, due à une rupture de la zone bitumée sur un vieux ciment dégradé par le temps, en bordure de la dune. Quelques mètres avant cet endroit, le profil du chemin était devenu ascendant. Le genre de petit obstacle franchi à maintes et maintes reprises. Pourtant ce jour-là j'avais oublié un détail, le genre de détail à vous mettre la roue par terre, et ça n'a pas loupé. Je devais mettre mon corps en avant un peu plus qu'à l'accoutumée du fait de la pente ; toutefois je n'avais pas jugé nécessaire de repositionner mes pieds sur les cale-pieds. Au moment de franchir la discontinuité d'asphalte, genoux pliés, prêts à accompagner le mouvement en s'allégeant momentanément, la routine du franchissement, et au dernier moment la sensation de quand même devoir appuyer bien fort sur le bout des cale-pieds pour faire avancer ma lourde MS3 à une vitesse pourtant bien adaptée sur cette pente déjà bien entamée. La rupture d'asphalte m'a fait quitter la roue comme on arrive en haut d'un escalator. Elle a bloqué mon pneu et l'a surtout fait rebondir vers l'arrière et vers le haut. Trop tard. Trop tard pour saisir la poignée de la roue entre les jambes. Restée bien droite, l'inclinaison avant/arrière prise avec le rebond qui l'a décollée du sol a provoqué un rapide emballement du pneu qui lors des reprises de contact épisodiques avec le sol a fait tournoyer l'ensemble de la roue. Si elle s'était couchée, ce déchaînement de violence se serait calmé, mais non, elle est restée en parfait équilibre gauche/droite. Le tournoiement rapide de la coque a fait complètement sortir le trolley de son logement par centrifugation, trolley qui n'a pas demandé son reste pour se faire atomiser au sol, plusieurs fois de suite au gré des soleils qu'a fait la roue. La roue a fini par se coucher et se calmer, les barres du trolley pliées à 90° vers l'arrière, la poignée éclatée. 
J'ai compris au moment du rebond que cette dénivellation aurait probablement passé si je n'avais pas regonflé mon pneu la veille. Je gonfle occasionnellement à 2,8 bar et surveille peu par la suite l'évolution de la pression de mon pneu. Il s'ensuit que je roule la plupart du temps entre 2 et 2,5 bars, et regonfle à 2,8 quand des bateaux qui passent d'ordinaire commence à pincer un peu la chambre à air. J'ai au final accumulé deux conditions défavorables : pente montante et pression du pneu plus élevée. S'y est ajouté une troisième condition défavorable : un trolley trop bien entretenu, bien lubrifié et qui ne demandait qu'à sortir... Bilan sans appel. ?

 

Début mars : vibrations MS3 et mise en oscillation

Au fil des mois, de petites vibrations associées à des grésillements se font sentir, en particulier sur des pointes de puissance à vitesse très faible ou nulle. Le premier tour de roue lors d’un démarrage crée souvent ce phénomène, et plus encore en côte. Avec le temps cette anomalie se produit de plus en plus y compris lors de fortes montées à basse vitesse. Cela me donne vraiment l’impression que ce phénomène vibratoire pourrait finir par s’auto-entretenir. D’ailleurs, après avoir enlevé un cale-pied et mis la roue en fonction, j’ai constaté que le phénomène s’amplifiait encore. Alors j’ai enlevé l’autre cale-pied et les caches latéraux, pour voir. Du fait du léger l’allègement et de la répartition des masses de la roue qui s’en trouvait modifiée, le phénomène vibratoire pouvait générer une oscillation entretenue, comme je le supposais.

J’ai retourné ma MS3 au doc d’Eroue pour une révision complète. Consolidation de la coque au niveau des fixations des blocs tenant les cale-pieds, et surtout remplacement des clavettes. Ce problème n’est maintenant plus qu’un souvenir.

 

Fin mars : deux nouvelles roues !

Quand j’ai vendu ma V8, j’avais bien en tête que c’était pour mieux la remplacer. Je n’avais pas encore d’idée exacte quant à celle qui aurait pu lui succéder, même si la Z10 me semblait alléchante, mais à trop faire durer le suspense, nombreux comme moi sont allés voir ailleurs… D’abord enclin à prendre une 18“ je ne voulais pas d’une roue qui fasse double emploi avec ma MS3. L’idée était aussi qu’elle puisse servir à ma fille de 10 ans. Elle a déjà piloté la MS3, mais c'est pour elle un vrai char d’assaut. Pour ce qui est de l’autonomie, 60 km est un minimum. Si les KS18 et GT16 ont un peu retenu mon attention, mon choix s’est rapidement porté sur la Tesla. Ce que j’avais déjà mûrement réfléchi, c’est que ce serait un import chinois. Mes trois premières roues étaient issues du réseau français, mais au vu des déboires que j’ai connu sur la non prise en charge en garantie, de la sensation plus que persistante d’être pris pour un pigeon, cette option-là était déjà fermement arrêtée depuis un moment. La Tesla est ma première roue commandée sur Aliexpress, et reçue au 10ème jour après la commande. Je sais pertinemment que je peux m’asseoir sur la garantie, c’est un choix, mais étant moi-même électronicien, je pourrai le cas échéant subvenir plus aisément aux réparations.

Voici pas mal de temps que j'épluche les retours des utilisateurs de la Tesla, et ce que j'ai pu en lire est bien conforme à ce que je vis au quotidien sur cette roue. Une 16 pouces dont la stabilité n'a rien à envier à une 18. Moi qui ai bien connu une autre 16 pouces, la V8, la Tesla n'a pas grand chose à voir. Au niveau des sensations que procure le pilotage sur cette roue ainsi que la précision et la stabilité de sa trajectoire, c'est un autre monde. Un petit détail (mais qui ne tient qu'à moi...) concerne les leds latérales. La V8 en est aussi pourvue bien sûr. Pourtant je ne les ai quasiment jamais utilisées tout le temps que j'ai eu cette roue. Cela a été certainement ainsi au début du fait de l'usage fréquent de la housse, mais au final j'ai toujours trouvé cela trop bling bling. L'animation led de la V8, même si elle est configurable à loisir ne met pas en valeur la rotation, l'avancement de la roue. L'animation finalement plus basique de la Tesla, qui n'est pas modifiable hormis le peu de modes proposés est au contraire toujours fonction de la rotation de la roue et mieux que ça, proportionnel à la vitesse, et cela est de nature à affecter la perception que les personnes croisées peuvent avoir de cette roue. Le rendu ainsi obtenu est à mon sens infiniment plus classieux. Sur le plan sonore, cette carte-mère a le bonheur de me laisser dans le plus grand silence jusqu'à environ 30km/h. Au delà les ultrasons produits par la conversion d'énergie commencent progressivement à se manifester. A tout prendre je finis par trouver cela bien pratique car je sais 'à l'oreille' à quelle vitesse je vais, et ces 30km/h correspondent pour moi à un mode de pilotage plutôt cool.

Eh oui j'ai parlé d'une autre roue. Ma réelle satisfaction concernant l'achat de la Tesla m'a conduit à réfléchir sur le devenir de ma MS3, qui commence à prendre de l'âge et des kilomètres. Alors tout bien pesé j'ai commandé au même endroit une nouvelle MS3 1900W, dans le but de renouveler le matériel. Les commandes chinoises sont bien plus aléatoires, car cette roue là a mis plus d'un mois à arriver, et a été livrée juste après mon départ en vacances... Finalement, je n'ai pu ouvrir le carton que plus de deux mois après ma commande ! En plus, ironie du sort, une petite semaine après ma commande, Gotway annonçait la MSX ! ?

 

23 mai : stressantes rencontres...

Je suis toujours très prudent avec les chiens, et les quelques réminiscences d'attaques de chiens alors que je n'étais qu'un gamin à vélo doivent sûrement y être pour quelque chose.
Toujours est-il que ceux-là me barraient la route. J'étais sur une voie verte à deux pas du col du Perthus, et m'approchais d'une habitation. Trois chiens sur ma route, devant leur maison et bien sûr pas l'ombre d'une clôture. Ces chiens-là avaient tout lieu de se croire chez eux... Le concert a commencé par une sorte de colley qui a bien réussi à ameuter les deux autres, un grand braque bringé et sa copie conforme en miniature qui devait être son rejeton. Le colley est resté à bonne distance, de même que le petit, trop trouillard pour se joindre à la fête, mais suffisamment présents pour exciter le grand clebs. Impossible d’espérer passer en force, à toute vitesse, cela aurait été du suicide. Faire demi-tour, et contourner, avec la cartographie du coin que j’avais n’était pas une option envisageable. De toute façon le temps de stopper la MS3 ils étaient déjà sur moi. La seule solution que j’ai trouvé a été de m’arrêter et poser un pied à terre, sans paraître agressif. Cela a vaguement marché puisque le braque est d’abord rapidement venu me flairer sans vraie marque d’agressivité, mais après avoir commencé à s’éloigner, il est revenu. Cette fois, d’un coup très rapide, il a emporté un bout de mon bermuda. J'ai juste senti un croc effleurer ma peau. Peu après la propriétaire est apparue, faisant mine d’être catastrophée… Je l’étais plus qu’elle, et bien évidemment mon pantalon est de ma poche… ?

Quelques jours après c’est un autre type de rencontre que j’ai fait à quelques kilomètres de là sur une petite route de montagne des Pyrénées Orientales. J’étais en Tesla sur une bonne montée depuis quelques kilomètres, avec un ravin à pic à ma droite, la route sans parapet étant taillée dans la montagne. Je vois surgir du ravin à une vingtaine de mètres devant moi un mouflon avec ses cornes enroulées. Dans mon coin de Normandie je suis plus habitué à voir des vaches… Il ne m’avait pas vu ni entendu venir car une fois sur la route il a été aussi surpris que moi. Difficile de décrire mon émotion lorsqu’il a commencé à débouler pile droit vers moi. Je suis bien incapable de vous dire pourquoi je ne me suis même pas arrêté. Peut-être l’instinct de survie, car avec l’analyse à postériori des faits l’arrêt aurait pu m’être fatal car interprété par l’animal comme un signe de peur. Comme je continuai sur ma lancée, le mouflon a dévié de sa course afin de me croiser à 3-4 mètres, sur ma gauche du côté du mur rocheux… Finalement c’est lui qui a dû avoir le plus peur ! ? Environ une heure après, à la tombée de la nuit, je devais repasser par là, car je le savais c’était la seule route qui menait là où j’allais. Je ne craignais pas de croiser à nouveau l’animal, il y avait statistiquement bien peu de chance qu’il campe durablement sur la route, mais j’avais l’oeil quand même. Et non loin de l’endroit en question, que je n’était pas si sûr de bien localiser d’ailleurs, j’aperçois dans l’obscurité naissante sur le bas côté de la route qui longeait le précipice un inoffensif marcassin, tout recroquevillé sur lui-même. Dans la seconde, j’ai perçu un léger bruissement à ma droite, vers la falaise rocheuse. Je crois que sur le kilomètre qui a suivi j’ai dû pulvériser mon record de vitesse en roue. La mère de la sympathique bestiole a dû trouver que ça ne valait pas le coup de courser une Tesla… Il y a des jours comme ça où l'on regrette de ne pas avoir pris sa GoPro…

 

3 juin : petite visite dans les orties

La plupart du temps, les crevaisons laissent le temps de s’apercevoir qu’il y a quelque chose qui cloche. J’avais pris livraison de ma nouvelle MS3 1900W commandée deux mois auparavant, mais je n’étais pas à quelques heures près pour la tester. Comme maintenant pour chaque Gotway, je change dès réception le bouton marche/arrêt pour un modèle lumineux, ainsi que la filerie de charge pour autoriser une charge à 6A. Ma toute nouvelle MS3 était donc en maintenance, et j’avais donc pris ma « vieille » MS3 1500W pour une balade. J’étais parti pour faire environ 90 km et j’avais donc chargé à fond. Après quelques kilomètres, lancé à bonne allure (probablement au moins 25 km/h) je sens comme un flottement bizarre, une imprécision dans le cap. Je décélère un peu puis la situation redevient normale. J’en déduis que la chaussée en était la cause, bien que je n’avais rien vu de particulier. Je reprend alors ma vitesse de croisière et d’un coup, ou plutôt en l’espace de 7-8 secondes, la roue devient totalement incontrôlable. Je comprends alors, trop tard, ce qui m’arrive. Je tente jusqu’au dernier moment de décélérer un maximum et surtout de rester sur la roue. Garder le cap était devenu mission impossible et j’ai traversé le côté gauche de la petite route. Plus d’autre choix que de s’éjecter tant bien que mal. C’est toujours au moment où l’on veut quitter la roue que l’on retombe dessus : pile poil à plat ventre, et le reste dans les orties. Aie ! Tout ça pour un petit morceau triangulaire d’ardoise d’à peine 5mm. Je n’avais pas encore l’expérience d’une crevaison instantanée en roue. Voilà c’est fait !

 

17 juin : Mise en service de ma nouvelle MS3 1900W

Après avoir remplacé le bouton marche/arrêt, changé les fils de charge, je fais une petite sortie pour voir si tout va bien, et prendre en pieds cette nouvelle roue. Gotway a apporté des modifications en terme de réactivité, par rapport à la génération de CM de juin 2017 qui équipe ma 1500W. Beaucoup plus réactive, elle n’a pas ce petit laps de temps mort lorsqu’on la sollicite énergiquement. Sans surprise aussi, le problème de ‘roue casse-gueule au démarrage’ dont j’ai déjà parlé précédemment est bien éradiqué. Cette version de la carte-mère me surprend surtout par son silence. Les cartes mères de MS3 que je connais à ce jour (ma première CM 1500W cramée de 02/2017, sa remplaçante 1500W de 06/2017, et celle de @Bloxan 1600W de 01/2017) sifflent toutes en ultrasons, y compris à l’arrêt. Celle-là non. Même en la sollicitant devant un mur qui me renvoie le son je ne l’entends pas véritablement. Quel bonheur !

Je ne fais que quelques km lors de la première sortie avec une roue, car je m’attends toujours à un problème. Suis-je parano ? Retour à la maison après 8,6km. Deux heures après je regarde ma roue. Pneu à plat. Absolument rien de visible. Démontage ; extraction de la chambre à air. Une belle empreinte, comme celle qu’aurait laissé un gland a marqué la chambre à air. Il y a des écureuils dans les ateliers de Gotway ? En passant ma main dans le pneu, je récupère… un bouchon de valve ! Pas de doute, c’est bien de la qualité de fabrication Gotway. Ils sont vraiment sympas ces chinois, ils vous livrent même des pièces en plus ! ??? Je vous laisse vous demander ce qu’aurait fait/dit un revendeur français qui aurait vendu cette même roue à un client qui la lui aurait ramenée crevée après moins de 10km. Ne me donnez pas la réponse, c’est inutile.

 

Fin juin : 10000 bornes en roue ?

Après un an et demi, sur 4 roues, S2, V8, MS3 et Tesla, mais le kilométrage ne peut être qu’une estimation à plus ou moins 200km près. La carte-mère de la S2 avait été changée à 160km, à quelques km près, j’avais regardé peu de temps avant. En revanche, quand celle de la MS3 a cramé, mon kilométrage sur cette roue était bien supérieur à 1500km mais j’ignore de combien exactement, je ne peux faire qu’une estimation. C’est tout le problème de nos roues dont la carte-mère, organe très susceptible de tomber en panne sert aussi d’odomètre. Ce n’est pas demain que les constructeurs de roue prévoiront un odomètre physiquement indépendant. Dommage. Depuis ces pannes de CM, je relève périodiquement les compteurs de toutes mes roues.

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Merci@filalapat d'avoir repris ton récit.

C pratique pour les débutants.... Et sympa pour les autres de partager.

Je débute et récupère enfin d'une belle chute. Je reprends ma roue mais il va falloir trouverez du temps de loisir pour rouler plus.

Envoyé de mon Lenovo YT-X703F en utilisant Tapatalk

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  • 2 ans après...
Le 28/07/2018 à 11:49, Filalapat a dit :

N'empêche, c'est pas demain que je mettrai un casque intégral, en roue je juge que l'échange des regards avec les piétons est primordial, et principalement pour les rassurer. J'avais voici bien longtemps un casque avec une mentonnière légère traversée par la jugulaire de fixation. Apparemment ça ne se fait plus. Dommage, ça m'aurait au moins protégé le menton.

Hello, 

Merci pour tous ces détails de ta vie de Wheeler, à défaut d'en voir d'autres sur les routes ça fait du bien d'avoir de échanges ici. 

Concernant le casque je suis totalement d'accord sur le fait que les échanges d'expressions faciales sont primordiales pour se faciliter la vie avec des non-wheeler, mais aussi que mes dents méritent une protection digne, j'ai donc trouvé le casque URGE DRIFT qui permet tout ça. On entend bien, on m''entend bien, on voit bien mon visage et je me sens bien protégé. L'autre jour j'ai vu un gars avec un TSG Pass à la 'Daft Punk' cela fait vraiment 'je suis d'un autre monde', 'ne me dérangez pas', et ça fait un peu peur, comme les vitres teintés en voiture, on ne sait pas ce que le conducteur pense ou à vu de la situation.

PS, je suis pareil que toi, une roue à 90% pour le plaisir de la ballade.

Bonnes ballades... 🙂 

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